SÉMINAIRE DE GUIDANCE INFANTILE
Par ces temps où se multiplient sans cesse les symptômes des enfants et adolescents : hyperactivité, déficit de l’attention (TDAH), troubles de l’identification ou de l’orientation sexuelle, autisme (TSA), dysharmonie évolutive, psychose, anorexie, boulimie, spasme du sanglot, encoprésie, énurésie, insomnie, phobie scolaire, dyslexie, dyspraxie, troubles cognitifs développementaux, maladie de Crohn, maladie coeliaque, vitiligo, lupus, sexualité précoce, agressivité, dépression paradoxale, etc., ne serait-il pas temps de reprendre tout à la fois les conditions appropriées de l’accueil de la souffrance singulière de l’enfant et de ses parents comme de la conduite de son amendement ?
Car, nous le savons, la souffrance, tant celle de l’enfant que celle des parents, ne s’exprime pas spontanément dans sa singularité mais à travers les formes de manifestation que lui impose la société -comme Ian Hacking et Alain Ehrenberg l’ont montré à la suite de Marcel Mauss : l’enfant trouve sans le savoir dans l’hyperactivité, le déficit de l’attention, le trouble de l’identification sexuelle, etc., l’expression de sa souffrance qu’il ne peut dire in statu nascendi.
Comment alors entendre la souffrance sui generis du sujet enfant ? Que cela soit à chaque fois le cas n’empêche pas, bien au contraire, de réinterroger le comment de l’advenue du sujet et de revisiter la boite à outils dont dispose le psychanalyste pour assurer non seulement la mobilisation du symptôme mais sa sortie du registre de la demande.